Des conséquences ressenties jusqu'au Québec

Au Québec, les événements de mardi le 11 septembre ont provoqués quelques ennuis à caractère raciste.

En effet, des menaces de mort ont été proférés contre des musulmans à l'université Laval de Québec. On a disposé de trois fois plus de policiers de la communauté urbaine de Québec afin d'assurer la sécurité des étudiants. C'est l'administration de l'université qui a reçu des appels de menaces de mort contre les étudiants musulmans, mardi matin, après les attentats de New York et de Washington. Un comité d'urgence a aussitôt été mis sur pied.

Toujours à Québec, les mosquées des pavillon Moraud et Lemieux de l'université Laval ont fermé leurs portes, mardi matin, à la demande des policiers pour une période d'au moins 48 heures. Cependant, les étudiants musulmans ont indiqué que la fermeture des mosquées ne pourra pas durer plus longtemps car ceux-ci disent ne pas pouvoir vivre sans prières. L'université Laval compte près de 2 000 étudiants musulmans.

Finalement, pour conclure avec Québec, le Centre culturel islamique de Ste-Foy était inactif, mardi et mercredi.

À Montréal, la communauté arabe est victime de gestes raciste. La secrétaire de la Fondation canado-palestinienne a reçu des messages en français de menaces de mort. La dame déclare qu'elle est aussi canadienne et québécoise que tout le monde et qu'elle est affectée elle aussi par tous les événements de mardi, à New York.

Par ailleurs, des femmes qui portaient le hijab ont été arrosé d'eau et de peinture. Un Arabe a été insulté et sommé de quitter l'immeuble à logements dans lequel il habitait et finalement, une mosquée a été victime d'un incendie.

La vice-présidente de Solidarité pour les droits humains des Palestiniens (SDHP) a peur de cette vague de racisme en pleine résurgence. Elle a été insultée par une voisine qui l'accusait d'être très contente de ce qui venait d'arriver à New York. La vice-présidente lui a répondu qu'elle sait ce qu'est la souffrance et le malheur. "Nous savons peu. On nous condamne avant de savoir. Pourtant, nous sommes contre toutes formes de violence. Nous dénonçons les attaques de New York et de Washington et nous partageons la douleur et la souffrance des Américains".  Voyez ci-bas une note intéressante sur cette dame.

On a également noté une augmentation de la tension entre étudiants Juifs et Palestiniens à l'université McGill.

Finalement, à Montréal, deux incidents ont été rapportés dans la commission scolaire de Montréal. Trois jeunes musulmans ont été battus par une dizaine d'autres jeunes d'un autre groupe ethnique, mardi, dans une école secondaire de Montréal.

Les victimes sont âgés de 15 et 16 ans ont été prises à partie par une dizaine de jeunes d'une autre communauté qui sont reconnus pour avoir des liens familiaux à New York. C'est dans la cage d'escalier que les agresseurs s'en seraient pris à leurs victimes et la situation a rapidement dégradée. Bien que leurs blessures n'ont même pas suscités l'hospitalisation, ils ont été renvoyés chez eux dans l'après-midi par mesure de sécurité.

L'autre incident noté est une mère de confession musulmanes qui a enlevé son tchador au moment d'aller reconduire son enfant dans une école primaire. Compte tenu de la force de la religion musulmane, c¸a illustre bien le climat de tension raciale qui règne à Montréal.

La commission scolaire, en dépit des tragédies de mardi matin, ont cru mieux de maintenir les écoles ouvertes plutôt que de laisser les jeunes à eux-mêmes dans les rues de Montréal, ce qui aurait pu être beaucoup plus périlleux étant donné les circonstances.

Bien sûr, il m'est plus facile d'avoir des nouvelles de Montréal, compte tenu que j'habite au Québec mais il est facile d'imaginer que ces événements ont pu également se produire à Toronto ou dans d'autres villes qui ont une agglomération musulmanes d'importance plus ou moins grande.


Cette dame est posée à la page 30 du Journal de Montréal du jeudi 13 septembre. Je ne sais pas si vous vous souvenez de ces images largement diffusées à la télévision comme quoi un père essaie de protéger son enfant lors d'une attaque de Juifs et dont son enfant fini par tomber sous les balles. Derrière cette femme, on peu voir un cadre qui montre cette image.

Si vous ne véhiculez pas ce genre de culture, vous, mettriez-vous des cadres d'une personne qu'on a assassiné la nuit passée dans votre quartier sur votre mur ? Madame, vous vous plaignez mais ça ne regarde pas bien. Facile à dire ça qu'on sympathise... mais c'est un opinion bien personnelle.