Si Hannibal et si Jason vous ont dégoûté, c'est que vous ne connaissiez pas:

ED GEIN

Ed Gein est le tueur en série le plus révoltant de toute l'histoire de l'humanité. Il est sans doute celui qui a inspiré les plus grandes oeuvres cinématographiques. On dit que "Le silence des agneaux, Psychose et Massacre à la tronçonneuse ont été inspiré d' Ed Gein. En mai 2001 un autre film sortait mais celui-là porte son nom.

Edward Theodore Gein est né le 27 août 1906 à La Crosse, une petite ville de 450 habitants dans une région agricole du Wisconsin, dans le Mid-West américain. Sa mère, d'origine allemande, est très sévère dans l'éducation d'Ed et de son frère et l'alcoolisme du père de la famille ne fait qu'augmenter l'autorité maternelle qui leur blâme toute activité sexuelle. En aucun cas elle ne voulait que ses fils tombent dans les mêmes habitudes que leur père.

Ed est très solitaire, durant sa jeunesse. Les rares fois qu'il ramenait un compagnon de classe chez lui après l'école pour jouer avec, sa mère se donnait un plaisir de dénigrer les parents de son ami. Il était donc confiné à la solitude avec une mère très autoritaire.

Lorsque ses parents vendent le magasin qu'ils avaient, la famille Gein devient fermier et cette fois, Ed et son frère allaient se montrer utile. Mais Ed a été dégoûté de ce genre de vie-là car il ne pouvait pas supporter voir sa mère saigner un cochon. Bien qu'il n'aimait pas le sang, Ed était attiré par les bandes dessinées d'horreur. La famille ne s'éternise pas dans cette ferme, ils emménagent bientôt à Plainfield, Wisconsin, dans une grande maison en plein milieu des bois.

En 1940, son père décède d'une insuffisance respiratoire à l'âge de 66 ans. Ed, rendu à l'âge de 34 ans, et son frère doivent alors travailler fort à Plainfield pour ramener un salaire à la maison et aider leur mère.

La relation entre les deux frères était bonne jusqu'au jour où Henry accuse Ed d'avoir des rapports malsains avec leur mère. Les relations se tendent entre Ed et son frère aîné. En 1944, un incendie détruit la ferme familiale. Ed affirme avoir vu son frère lutter contre le feu. C'est lui qui retrouve le corps de son frère dans les décombres mais celui-ci portait des traces de blessures à la tête. On a jamais pu déterminer s'il s'agissait d'un accident ou d'un meurtre déguisé en accident. Lorsque sa mère apprend la nouvelle, elle est terrassé par une crise cardiaque. L'année suivante, elle meurt. Ed, 39 ans et sans aucun ami, devient alors complètement seul au monde.

Ed développe alors des habitudes étranges. Le voisinage raconte que la ferme est hantée et que Ed Gein a déjà montré à des cousins de passage chez lui une curieuse collection de têtes qu'il dit avoir acheté aux Philippines. Cependant, aucun voisin ne le craignait, il était considéré dans son village comme un monsieur doux, un peu bizarre et secret mais attachant, toujours prêt à rendre service pour garder les enfants des voisins avec qui il était "papa gâteau".

En 1954, la patronne du seul bar de Plainfield disparaît sans laissée de trace, mais on retrouve une tache de sang derrière le comptoir, comme si on avait sorti son corps à l'extérieur. On retrouve aussi une douille de calibre 32. À l'extérieur du bar, des traces de pneus confirment la thèse du meurtre mais Ed n'est pas soupçonné. Venant de Chicago, on soupçonnait Mary Hogan, 50 ans, d'avoir des amis dans la mafia et que certains de ses gestes du passé l'auraient rattrapés à Plainfield.

Elmo Ueek emploi parfois Ed pour lui faire effectuer de légers travaux. Sachant qu'Ed avait certains sentiments pour Mary Hogan, il le taquine au sujet de la disparition. C'est alors que Ed aurait calmement répondu que la propriétaire de bar était chez lui. Croyant que ses plaisanteries attiraient aussi celles de Ed, Ueek ne porte pas attention.

Une série de disparitions s'amorce par la suite. En mai 1947, une fillette de 8 ans monte dans la voiture de mystérieux voisin et ses parents ne la verront jamais plus. En 1953, une adolescente de 15 ans disparaît dans les mêmes circonstances. On retrouve ses vêtements tachés de sang sur le bord d'un chemin. En 1957, Bernice Worden, une quincaillière de 60 ans, reçoit la visite d'Ed Gein dans son magasin. Quelques jours plus tôt, Gein était venu l'inviter à la patinoire. Fervente de religion, elle avait été plutôt choquée par la proposition. Elle raconte à son fils que Gein la suivait depuis quelque temps et qu'il se comportait de façon étrange.

Le matin du 16 novembre 1957, tous les hommes du village sont partis à la chasse au cerf. Ed se présente au magasin et demande à Bernice de remplir une boîte d'antigel. Au moment où elle lui tourne le dos, il l'abat d'un coup de fusil et emporte le corps avec lui. Lorsque le fils de Bernice revient au magasin, il aperçoit du sang sur le sol et alerte les policiers et leur fait part de ses soupçons envers Ed Gein. Lorsque la police trouve Ed Gein, sans même avoir le temps qu'on l'informe des motifs de son arrestations, Ed Gein lance "Je suis sur que c'est en rapport avec Bernice Worden".

Des policiers se rendent ensuite chez Gein et quel spectacle effroyable les attendait À une poutre de soutien on y retrouve pendu par les pieds le cadavre d'une femme nue, éventré et décapité. Dans une boîte on retrouve la tête de Bernice. Toutes les pièces de la maison étaient dans un désordre inqualifiable. Le sol est jonché de vêtements sales, de détritus de toutes sortes, de boîtes vides, des cartons moisis où débordent des revues pornographiques et des romans d'épouvante, des ouvrages sur l'anatomie humaine mais le plus dégoûtant de tout, ce sont les meubles. Ils contiennent pour la plupart des fragments de corps humains. Par exemple, son pied de lit était décoré de crânes, des chaises tendues de peau, des têtes rembourrées de vieux papier suspendues près du lit, pour ne nommer que ces choses-là. Voyez la photo ci-bas montrant le désordre absolu de la maison de Gein. On retrouve également chez lui des vestes et masques de peau humaine. Quand il sortait faire ses courses, il portait en guise de sous-vêtements les pubis attachées de ses victimes. La police trouvent aussi les restes de dizaines de corps féminins, dépecés, préparés pour la consommation et des bouteilles de sang.

Les médias attribue le nom de la maison de Gein à  « la maison de l'horreur », la police a retrouvé les restes de quinze corps féminins, dont certaines parties lui servaient à se déguiser en femme, devant son miroir, d'autres étant préparées à la consommation. Parfois, il apportait à ses voisins des pièces de « gibier », censées provenir de ses braconnages dans les bois avoisinants. Des années après, ces braves gens se sentaient mal à l'aise en repensant à ces morceaux de choix, n'étant plus très sûrs de leur provenance.

Il y avait cependant une pièce cloisonnée et en ordre dans la maison. La poussière accumulée sur les rebords des fenêtres témoigne des années sans utilisation. C'était la chambre de sa mère, Augusta.

Mais les horreurs ne se terminent pas avec son arrestations. Ce n'est que le lendemain qu'il avoue le meurtre de deux femmes, en pression aux preuves accablantes contre lui. Alors s'il dit avoir tué deux femmes, comment explique t-il la présence des autres cadavres chez lui ? Ed avoue qu'il les a déterré du cimetière de Plainfield. Il a été établi qu'il ne connaissait pas la plupart de ses victimes et qu'il n'avait aucun ressentiment envers les quelques malheureuses qu'il connaissait. Quand il ne trouvait pas de femmes à tuer, il guettait les enterrements de décédées qu'il déterrait la nuit suivante. Il caressait les cadavres frais ou anciens, les décapitait et les coupait en morceaux, puis les stockait dans sa maison. La police se rend inspecter le cimetière et y découvrent effectivement des cercueils vides.

Déclaré fou, Gein est envoyé à l'hôpital psychiatrique de Wautun où une équipe de psychiatres tentent de trouver une cohérence à son délire. Ils concluent que Ed était obsédé par l'image de sa mère qu'il adorait même si celle-ci l'avait élevé dans la haine pour les hommes et du désir du sexe. Les deux femmes dont il était amoureux, Mary Hogan et Bernice Worden lui rappelait beaucoup sa mère. Mais rejeté par elles à cause de ses avances maladroites, Ed Gein en a acquis la persuasion qu'elles n'étaient que de mauvaises femmes et il les a tuées. Il était sous une crise de délire lorsqu'il s'attaquait à leurs corps, pensant qu'il était en train de découper un cerf.

A l'hôpital psychiatrique, le « vieux garçon » aux joues émaciées est devenu un sexagénaire bien portant avec une mine épanouie. Il fabriquait des bijoux vendus à des prix assez élevés. Les femmes qui les achetaient se doutaient-elles que les mains qui les avaient fabriqués étaient celles d'un assassin déclaré « pathologique » ? De plus, il donne des cours à ses codétenus sur le jardinage, la menuiserie, le métier de couvreur et la fabrication des tapis. Sa santé physique est bonne. La télévision et la radio occupent ses loisirs. Après quelques années, Gein se considère guéri et demande sa sortie d'hôpital. Il s'ensuit une polémique entre les psychiatres d'avis contraires. Finalement, ça lui est refusé mais il est transféré dans un endroit plus confortable. A cette même époque, un de ses collègues libéré entre-temps se fait arrêter pour crime avec mutilation et fabrication de masque humain prélevé sur la victime. Il déclare avoir appris le mode d'utilisation d'Ed Gein.

Mis à part ces deux femmes, Ed Gein nia toute sa vie qu'il avait tué d'autres femmes. Il meurt d'un arrêt respiratoire dans un asile psychiatrique en 1984 à l'âge de 78 ans.

Toute l'Amérique est frappé non seulement à cause de sa barbarie mais aussi en raison de la facilité avec laquelle ses crimes ont échappé à ses voisins de Plainfield, un petit village paisible du Wisconsin. Les tueurs en série ne frappent donc pas seulement dans des grands centre urbains, il est morale maintenant de croire que n'importe qui peut avoir comme voisin un tueur en série.

Ed Gain, dans sa maison


Titres des films se basant sur sa vie:

Ed Gein - 2000 - (Steve Railsback joue le rôle d'Ed Gein)

Le silence des agneaux - 1991 - ( Anthony Hopkins joue le rôle du psychopathe)

Psychose - 1960 - (Anthony Perkins joue le rôle du psychopathe).