Le smog

L'ozone troposphérique (O3), soit l'ozone mesuré au niveau du sol, est le principal constituant chimique de ce qui est communément nommé le « smog », brouillard brunâtre qui flotte au-dessus de certaines grandes villes.

Disons toute suite que les problématiques de l'ozone au niveau du sol et de l'amincissement de la couche d'ozone dans la haute atmosphère sont deux phénomènes distincts. Alors qu'il est souhaitable de retrouver de l'ozone dans la stratosphère (haute atmosphère) pour filtrer les rayons U.V. du soleil, la présence d'ozone troposphérique (au niveau du sol) est plutôt nuisible pour la santé humaine et la végétation.

Contrairement à la plupart des autres polluants qui sont mesurés, l'ozone n'est pas un polluant primaire, mais plutôt un polluant secondaire. En effet, l'ozone se forme lors de réactions photochimiques entre les oxydes d'azote (NOx) et les composés organiques volatils (COV); de plus, l'effet catalyseur du soleil en accélère la formation. Il est donc plus probable d'être en présence de concentrations d'ozone plus élevées en été, lors des après-midi ensoleillés et très chauds; des vents de faible intensité contribueront aussi à emprisonner ces polluants au-dessus des grands centres. À Montréal, la période d'avril à septembre est celle où les conditions météorologiques sont particulièrement propices à la formation de l'ozone au sol.

Une partie importante de l'ozone et de ses précurseurs proviennent des agglomérations industrielles du nord-est des États-Unis et du sud de l'Ontario; il ne faut pas négliger cependant les sources de pollution locales comme les émissions des véhicules automobiles et autres modes de transports qui sont d'importantes sources de COV et de NOx, les deux principaux précurseurs de l'ozone.

Au Canada, c'est surtout dans le corridor Windsor-Québec, dans le sud des provinces de l'Atlantique et dans la vallée du Fraser, en Colombie-Britannique, que l'on note des problèmes de smog.

Tel que discuté ci-dessus, bien que l'ozone soit désirable à plus haute altitude pour filtrer les rayons ultraviolets du soleil, une trop forte concentration d'ozone au niveau du sol entraîne une détérioration de la qualité de l'air. L'ozone peut attaquer le système respiratoire et les yeux lorsque les concentrations sont suffisamment élevées. Les personnes âgées, les enfants et les personnes présentant des problèmes respiratoires sont parmi les plus susceptibles d'être incommodés. Voici quelques symptômes retrouvés chez une personne exposée à une concentration élevée d'ozone : irritation oculaire, irritation du nez, assèchement de la bouche, gêne respiratoire, toux et respiration sifflante.

Dans ces conditions, il est donc recommandé de se tenir dans des endroits frais ou climatisés et d'éviter les exercices physiques ou sportives violents.

L'ozone affecte aussi la végétation en ralentissant la croissance générale des plantes et des arbres. Puisque l'ozone altère les mécanismes de photosynthèse et de la respiration, il est possible d'observer une diminution dans la productivité de certaines variétés d'espèces cultivées. Voici quelques types de cultures et d'arbres qui tolèrent mal l'ozone: haricot vert, tomate, pomme de terre, maïs, blé, épinette rouge, érable à sucre et bouleau blanc.

Puisque le smog provient principalement de l'utilisation de véhicules moteurs, vous pouvez contribuer à l'amélioration de la qualité de l'air de votre région en utilisant un mode de transport en commun, en respectant les limites de vitesse, en entretenant régulièrement les véhicules moteurs et en évitant de laisser tourner inutilement ces derniers. La réduction de l'utilisation des solvants et des peintures à l'huile peut aussi aider à l'amélioration de la qualité de l'air.

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