Les ouragans

Steven Spielberg parlait des requins comme les dents de la mer, le surnom des vents de la mer serait le plus appropriés pour un ouragan. Il se forme avec quelques ingrédients que les Tropiques peuvent fournir. Par conséquent, un ouragan ne peut pas toucher le Québec.

Il va se former avec une accumulation de chaleur ( large zone d'eau chaude )

Avec l'accumulation d'humidité ( air chaud et humide )

Et avec une absence de vent en altitude (ou bien des vents en altitude de même sens que ceux en surface ). Si la température de l'eau atteint 27 degrés, si une dépression tropicale est présente, si d'imposants cumulus ou de cumulo-nimbus y sont, l'ouragan a maintenant tout ce qu'il lui faut pour se former et se mettre à déferler. Il peut pousser des vents à 270 km/h, avec des rafales pouvant atteindre 350 km/h. Mais pour mériter le statut d'ouragan et ne pas avoir le titre malheureux de simple tempête tropicale, l'ouragan doit fournir des vents d'au minimum 117 km/h.

La formation d'un ouragan

Dans les Tropiques, puisque le soleil surplombe sur l'océan de jour en jour, l'air devient très chaud. Il s'élève au-dessus de la mer et prend de plus en plus d'altitude. Plus il monte, plus l'air du bas qui souffle devient plus frais et cette conjoncture provoque une spirale vers le centre de la dépression en formation. L'air se déstabilise et c'est là que se forme les nuages dangereux. Il se compose de nimbostratus et de cumulo-nimbus, ces fameux nuages d'orages et de pluie. Plus il y a d'humidité et de chaleur, plus la zone devient perturbée, plus les orages qui se forment sont violents. Les courants d'air, ascendant et descendant se promènent et une colonne se forme, dans laquelle ça brasse énormément. Sous cette colonne, la masse d'eau chaude continue, elle, de chauffer l'air et rendre le tout instable et dangereux. L'ouragan se déplace et dévaste.

Un peu comme une tornade mais moins dense, dès que la colonne touche terre (ou si la dépression se déplace en eaux plus froide), l'ouragan est privé de sa source de chaleur et d'humidité ( l'eau de la mer ) et l'ouragan perd de la force et signera son arrêt de mort si elle n'en retrouve plus. Si elle retrouvait de l'eau chaude, elle reprendrait davantage de force.

Mais tout n'est pas encore entièrement connu sur sa formation, il y a encore trop de nombreuses interactions qui servent à sa formation et à sa survie qui ne sont pas encore connues. C'est une tempête détectable au radar mais pour la repérer, il faut même utiliser des avions de reconnaissances.

L'ouragan est cependant bon joueur, il faut lui donner ça. Il aime arriver bêtement mais laisse son intention de visite à ceux qui comprennent son vocabulaire. En effet, si, en provenance de l'est, on remarque la présence d'une couche de cirrus parfois assez épaisse qui envahit le ciel et que graduellement, viennent les cirrostratus puis des altostratus qui s'épaississent on peut dire qu'un ouragan s'amène. (On doit noter que les altostratus proviennent de l'éjection d'humidité, au niveau moyen, par des cumulus congestus qui donnent des averses dont l'intensité augmente au fur et à mesure que l'ouragan gagne du terrain. On remarque souvent des tornades en formation sur le côté droit des ouragans, si ce côté touche le sol. Les vents qu'occasionne un ouragan sont nettement moins forts que ceux provoqués par les tornades.

Même si la densité de la tempête est moins élevé, l'ouragan ne dure pas quelque secondes comme la tornade. Il peut vivre entre 7 et 9 jours. Mais il arrive que cette norme soit dépassée. En 1994, l'ouragan John a duré... 31 jours. Ginger, en 1971, avait duré 28 jours. Quand l'ouragan meurt, ses restes peuvent toucher le Canada, particulièrement l'Ontario, le Québec et les Maritimes. Les restes se réduiront en pluie abondante et en vent, les orages seront pratiquement tous morts en même temps que l'énorme dépression, quoi que quelques une peuvent toucher ces trois provinces canadiennes.

Les ouragans ont un envergure effarants. L'ouragan Floyd, par exemple, avait atteint une envergure aussi imposante que la taille du Québec. Floyd, redouté comme l'ouragan du siècle en 1999, avait heureusement perdu beaucoup de force avant de toucher la Floride, ayant dévié et sévit presque entièrement sur l'Océan Atlantique. Mais l'ouragan le plus dévastateur est encore aujourd'hui Andrews, qui avait sévit en 1992 et qui avait laissé pour 25 milliards de dollars de dommage. En vies humaines, un ouragan au Bengladesh avait engloutie 300 000 personnes en 1970, à cause des vagues que provoquait le passage de l'ouragan.

Qu'est-ce que l'oeil d'un ouragan ?

L'oeil de l'ouragan est le centre de la dépression. Aussi bizarre que ça puisse paraître, le vent est calme, c'est parfois ensoleillé, parfois nuageux et il n'y a jamais de pluie. L'oeil peut avoir un diamètre de 30 km. On en a déjà observé par contre entre 10 et 100 km. Cependant, autour de l'oeil, tout continue à brasser sévèrement. Si vous étiez dans une région à risque d'ouragan, lorsqu'elle frappera, attendez que ça se calme et quand ça se calmera, ce calme, vous verrez, est bien trompeur. La phase 2 de l'ouragan, non moins sévère que la première, approche.

Pourquoi est-ce fait comme ça ? C'est très difficile à expliquer avec des mots, ce serait mieux avec des croquis. Au risque de ne pas me faire comprendre, je vais quand même tenter de l'expliquer. D'abord, imaginez-vous en automobile. Vous prenez une courbe vers la gauche, votre corps se déporte vers la droite. Ce phénomène s'appelle la force centrifuge. Cette force existe aussi dans les ouragans. C'est lorsque cette force s'oppose à la force de pression.

La force de pression est très basse et attire vers elle les masses d'air. Mais puisqu'on parle ici d'un tourbillon, les nuages et le vent sont donc obligés de tourner en spirale de plus en plus rapidement avant de s'introduire dans la dépression comme tel. La force centrifuge intervient à ce moment. Plus les nuages et le vent sont attirés vers le centre, de plus en plus rapidement, plus ils sont déportés à l'opposé tout en continuant à se rendre vers le centre. Ces deux forces s'équilibrent à un certain moments, les masses d'air ne peuvent plus s'introduire et forme un cercle et s'élèvent en un vrai mur de nuage tout autour de l'oeil. Comprenez-vous ? J'espère.

Les ouragans, les typhons et les cyclones sont tous des tempêtes identiques. Ils ne changent de nom seulement à cause des régions où ils sévissent.

Ce qui est à craindre d'un ouragan est bien sûr le vent, quoi qu'il soit moins importants que ceux d'une tornade puisque celle-ci est beaucoup plus compacte. La pluie diluvienne est aussi le grand danger des ouragans, elles peuvent inonder des régions. Mais le danger le plus sournois est qu'un ouragan peut engendrer des tornades. En 1988, l'ouragan Gilbert a passé bien au sud de la frontière du Mexique mais a laissé 41 tornades dans le Texas.

Pourquoi ont-ils des prénoms ?

Tout simplement pour pouvoir les répertoriées et les comparer. À tour de rôle, un prénom masculin et un prénom féminin par ordre alphabétique seront attribuées aux ouragans. Par exemple, nous pourrions voir en ordre l'ouragan Allen, suivi de Betsy, de Carmen et de Donald.

La saison des ouragans débute en fin d'août et se termine en octobre.

 

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Ouragan. On voit très bien son oeil, ce trou au centre.

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